Mali surréaliste
Thursday, January 01, 1970 (00:33:23)

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Photos by Namibia & A. De Cara
Ses paysages surréalistes, la beauté de ses arts, ses étranges mosquées en terre aux allures de châteaux forts et ses villages de grès rose taillés à flanc de falaise font du Mali le plus fascinant des pays d'Afrique subsaharienne. Sans oublier les images du désert et le plaisir de pouvoir dire qu'on revient de Tombouctou.



Au fil du Niger, le «fleuve des fleuves», le Mali dévoile l’authenticité de ses villages et la splendeur de ses paysages sauvages.

Long de 1 800 km, reliant la savane au désert, le Niger est plus qu’un simple fleuve : un vrai lieu de vie, axe incontournable où se concentrent tous les échanges. Au Mali, il est possible de s’embarquer sur ses eaux, si précieuses dans un pays rongé par le désert. De Koulikoro, à l’est de Bamako jusqu’à Gao, à près de 1 000 km au nord de la capitale, quelques vieux navires permettent au voyageur de traverser de somptueux paysages au cours d’une croisière inoubliable.

Évidemment, le mot croisière peut faire sourire : on est bien loin des luxueux paquebots transatlantiques qu’il évoque habituellement. Les bateaux assurent aussi le transport des familles ou des marchandises dans une agitation permanente et joyeuse. Le périple n’en est que plus riche en rencontres inoubliables. Le séjour à bord peut durer d’un jour à une semaine. Beaucoup de voyageurs embarquent à Mopti, port où l’animation bat son plein. Mopti signifie «rassemblement», car tous les habitants de la région viennent y vendre leurs marchandises.

Ses quais et ses marchés composent un festival de couleurs unique en son genre. Sur le pont, vous voilà au milieu des pirogues, à voile ou à moteur. Au nord, le fleuve s’élargit et traverse le lac Débo, large de 45 km. On se croirait en pleine mer. Tout au long du parcours, des plaques de terre émergent, formant un puzzle de prairies qui surgissent au moment de la décrue. Appelées localement bourgou, ces grandes herbes servent de pâture aux vaches avant le retour de la saison des pluies, au mois de juillet.

Des îlots flottent à l’horizon. Les Bozos, ethnie réputée pour la qualité de ses pêcheurs, habitent certaines d’entre elles. Aka, Tonka…, le trajet est ponctué de villages. Nombre d’entre eux sont construits en banco, terre argileuse avec laquelle sont également édifiées les mosquées. Entre deux escales, d’innombrables oiseaux s’envolent des marais sauvages, où aigrettes blanches, hérons, marabouts et ibis ont élu domicile.

Plus au nord, aux alentours de Gourma-Rharous, le paysage se transforme. Les dunes font leur apparition, encadrant le fleuve de leurs vagues lunaires. La rivière semble ouvrir les portes du désert. Après s’être enfoncé dans les gorges de Tosaye, défilé de roches en basalte noir, le navire gagne Gao, dernière étape, oasis niché au sein d’une végétation exubérante, à deux pas des sables infinis du Sahel. Ses maisons en cube de banco ocre et le ballet incessant des embarcations rappellent la position stratégique de la ville, ancien carrefour des caravanes venus des quatres coins du continent. Vous voilà au bout du monde, au cœur de l’Afrique.

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